Pourquoi le server-side tracking renaît-il avec la privacy first ?

Le server-side tracking regagne du terrain face aux restrictions croissantes du client-side. En contournant les blocages des navigateurs et en respectant mieux la vie privée, il offre une collecte de données plus fiable et conforme au RGPD.

3 principaux points à retenir.

• Respect de la vie privée : le server-side réduit l’exposition des données personnelles côté client, améliorant la conformité RGPD.
• Fiabilité accrue des données : moins impacté par les bloqueurs de traceurs et navigateurs privacy-first.
• Complexité technique maîtrisée : nécessite une infrastructure spécifique mais garantit un contrôle total des données.

Qu’est-ce que le server-side tracking et comment ça marche

Le server-side tracking, c’est un peu comme passer du bon vieux vinyle à une version numérique de haute fidélité. On dédie des ressources à la collecte de données à partir d’un serveur intermédiaire plutôt que de s’appuyer sur le navigateur pour le faire. Cela signifie que les données des visiteurs sont envoyées à un serveur, qui les traite et les redirige vers vos outils d’analyse, contournant ainsi les obstacles posés par les bloqueurs de publicités ou les restrictions des navigateurs comme Safari ou Firefox.

Technique? Absolument. Cela repose sur plusieurs composants clés. D’abord, il faut un serveur de collecte. C’est là que toutes les requêtes des utilisateurs arrivent. Ensuite, on utilise des API pour intégrer ces données aux solutions d’analyse comme Google Analytics, Facebook Pixel, et d’autres plateformes. Les pipelines de données ensuite, assurent que ces données soient transportées de manière fluide et sécurisée vers leur destination.

L’essence du server-side tracking, c’est que vous n’êtes plus tributaire de la performance du navigateur. Avec le tracking client-side, chaque interaction de l’utilisateur doit passer par le navigateur, ce qui la rend vulnérable aux blocages indésirables. Avec le server-side, ces préoccupations sont largement atténuées.

Pour mieux illustrer cela, imaginons un exemple en Node.js où nous envoyons un événement au serveur pour enregistrer une interaction utilisateur :

const express = require('express');
const app = express();
app.use(express.json());

app.post('/event', (req, res) => {
    const eventData = req.body; 
    // Traitement de l'événement
    console.log('Événement reçu :', eventData);
    res.status(200).send('Événement enregistré avec succès');
});

app.listen(3000, () => {
    console.log('Serveur à l\'écoute sur le port 3000');
});

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Comparé au tracking via Google Tag Manager côté client, où chaque action de suivi pourrait se heurter à des restrictions du navigateur, ici, avec le server-side, nous gérons tout en coulisses. Cela permet une meilleure intégrité des données et une collecte plus fiable.

Pourquoi la privacy first redonne ses lettres de noblesse au server-side

Avec l’avènement des réglementations sur la protection des données comme le RGPD en Europe et le CCPA en Californie, couplé à la montée en puissance des outils de blocage des publicités, le paysage du tracking a radicalement changé. Les cookies tiers, jadis incontournables pour suivre l’activité des utilisateurs, sont désormais sous le feu des critiques. Et qui peut blâmer les utilisateurs de protéger leur vie privée ? Entre les restrictions ITP d’Apple et les ETP de Google, le client-side tracking est comme un Titanic qui heurte un iceberg invisible.

Dans ce contexte chaotique, le server-side tracking émerge comme le héros inattendu, offrant une solution pour contourner les limitations du modèle client-side sans sacrifier la conformité. Imaginez un monde où les données des utilisateurs sont collectées et traitées sur votre serveur, loin des regards indiscrets des navigateurs. Ça ressemble à un conte de fées, non ? Pourtant, c’est bien la réalité du server-side tracking.

Cette méthode permet d’exercer un meilleur contrôle sur les données : vous choisissez quelles informations sont collectées et comment elles sont traitées avant d’être envoyées aux tiers. Cela minimise également le stockage côté utilisateur, allégeant ainsi les pages et la législation sur la protection des données devient presque une carte de visite. C’est une danse délicate entre exigence de performance et respect de la vie privée.

Des études récentes, comme le rapport sur la protection des données par eMarketer, montrent que la perte de données côté client pourrait atteindre 30% d’ici 2026 en raison des restrictions en cours. Cela signifie que les entreprises qui continuent à s’appuyer uniquement sur des méthodes de tracking client-side pourraient se retrouver à naviguer à vue, privant leurs équipes marketing de données cruciales. Prendre le virage du server-side tracking, ce n’est pas juste une tendance, c’est une nécessité stratégique pour toute organisation cherchant à optimiser ses performances tout en respectant la vie privée des utilisateurs.

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Ainsi, dans un monde où la vie privée est un enjeu de société capital, le server-side tracking offre une solution robuste, respectueuse et, surtout, efficace. Le temps est venu de réévaluer nos méthodes et d’opter pour un avenir où la protection des données et l’analytics peuvent coexister harmonieusement.

Quels sont les bénéfices et limites du server-side tracking en 2024

Le server-side tracking est un peu comme le phoenix qui renaît de ses cendres, surtout dans cette époque où la vie privée des utilisateurs est devenue le Saint Graal des marques. En 2024, il ne s’agit plus seulement de ruminer pourquoi ce modèle reprend de l’ampleur, mais de plonger dans ses bénéfices concrets et ses limites indéniables.

Commençons par les avantages. Le premier, et pas des moindres, est la qualité des données. En déplaçant la collecte des données sur le serveur, les entreprises s’affranchissent des blocages des cookies et des extensions de type adblock qui rendent souvent la collecte client-side peu fiable. Imaginez une harmonisation des données de campagne où 95% à 100% des événements se synchronisent entre différentes plateformes, un rêve devenu réalité pour les marketeurs.

Ensuite, la gestion unifiée des tags se voit optimisée. Le server-side permet de centraliser la gestion des tags, ce qui facilite leur configuration et réduit le risque d’erreur. Fini le bazar des multiples scripts JavaScript tirés par le client.

La conformité aux réglementations telles que le RGPD est également un enjeu crucial. Avec le server-side tracking, vous avez un meilleur contrôle des données sensibles : anonymisation et filtrage peuvent se faire avant que les informations quittent votre serveur. Vous devenez le gardien des données personnelles.

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Cependant, comme toute bonne chose a son revers, il existe des limites à ne pas négliger. La complexité d’implémentation est particulièrement aigüe. Vous n’allez pas simplement glisser un script dans votre CMS. Il vous faut une armée de développeurs, et souvent un coup de pouce bienvenu en infrastructure. Le coût d’installation, de maintenance et les outils peuvent vite faire grimper la facture. En moyenne, le budget pour passer au server-side peut atteindre des montants significatifs.

Pensons également aux délais de latence potentiels. Si le suivi n’est pas parfaitement optimisé, cela peut entraîner un décalage entre le moment où les événements se produisent et le moment où ils sont traités. Enfin, discuter ouvertement de vos pratiques en matière de données avec vos utilisateurs renforce la transparence donc la confiance. Mais ces échanges ne sont pas toujours faciles…

Pour terminer, voici un tableau comparatif qui résume ces caractéristiques.

Pour les équipes techniques et marketing qui envisagent le passage au server-side, il est crucial de commencer par réaliser une évaluation des besoins et des ressources. Établissez un plan concerté, envisagez des partenaires pour l’implémentation et ne négligez pas la formation de vos équipes. Le succès réside dans la préparation et la compréhension des enjeux à chaque étape.

Le moment d’agir est venu : les transformations digitales ne deviennent pas plus faciles avec le temps !

Comment déployer efficacement une solution server-side aujourd’hui

Passer au server-side tracking, c'est un peu comme changer de moteur sur une voiture qui a toujours roulé à essence. Ça demande une certaine expertise, mais la puissance, la précision et l'efficacité de ce nouveau moteur peuvent transformer votre expérience de conduite—ou dans ce cas, votre gestion de données. Voici comment procéder étape par étape.


Choix des outils : Le choix de l'outil est crucial. Des solutions populaires incluent Google Tag Manager Server-Side, Snowplow et Segment. Google Tag Manager (GTM) est souvent privilégié pour sa simplicité d'intégration avec d'autres outils Google. Snowplow, quant à lui, excelle dans la personnalisation des workflows de données.
Mise en place du serveur : Vous aurez besoin d'un serveur pour collecter et traiter les données. Cela peut se faire via un cloud (comme Google Cloud ou AWS) ou en utilisant des containers comme Docker pour isoler vos services de tracking. 
Gestion de la collecte et du traitement des données : Ici, vous devez définir comment les données seront collectées et traitées. Implémentez des scripts sur votre serveur pour intercept er les données avant qu'elles n'atteignent le navigateur—réduisant ainsi l'impact des bloqueurs de publicité. 
Intégration avec les plateformes analytics et CRM : Reliez vos données à des plateformes comme Google Analytics ou votre CRM. Une intégration basique pourrait ressembler à cela :

function trackEvent(event) {
  fetch('https://your-analytics-endpoint.com/track', {
    method: 'POST',
    body: JSON.stringify(event),
    headers: { 'Content-Type': 'application/json' }
  });
}
Bonnes pratiques RGPD : Pensez à la conformité avec des pratiques telles que l'obtention du consentement avant de traiter les données utilisateurs. Pensez à anonymiser les données sensibles pour réduire les risques de violation de la vie privée.
Monitoring des performances : Surveillez les performances de votre serveur pour éviter les temps de latence. L'utilisation de services de log peut s'avérer utile pour comprendre les pics d'activité et l'impact sur l'expérience utilisateur.
Documentation : Rédigez une documentation claire et précise pour guider les futurs utilisateurs et développeurs dans la gestion et l'optimisation de ce système. Une bonne documentation facilite l'évolutivité et la robustesse de votre solution.
En résumé, le succès d'une transition vers le server-side tracking repose sur une planification minutieuse, une bonne compréhension des outils disponibles et un respect strict des réglementations sur la confidentialité. Prendre le temps de bien structurer votre solution dès le départ peut transformer ce changement technique en un véritable atout business.
Le server-side tracking est-il la vraie réponse à la privacy first en 2024 ?
Le server-side tracking s’impose comme une réponse pragmatique aux contraintes croissantes de la privacy first. Il assure une collecte de données robuste, respecte mieux la vie privée et offre un contrôle complet pour les équipes. Son adoption demande une préparation sérieuse, mais le gain en qualité et en conformité en vaut la peine. Pour les professionnels du digital, miser sur le server-side, c’est anticiper l’avenir des données fiables dans un environnement réglementaire exigeant.
FAQ
Qu’est-ce que le server-side tracking ?
Le server-side tracking consiste à faire transiter les données utilisateurs par un serveur intermédiaire, plutôt que de les collecter directement dans le navigateur. Cela permet de contourner les restrictions des navigateurs et les bloqueurs de contenus.
Pourquoi le server-side tracking est-il plus conforme à la privacy first ?
Parce qu’il limite l’exposition des données personnelles côté client, réduit l’usage des cookies tiers et offre un contrôle transparent de la donnée, ce qui facilite la conformité aux réglementations comme le RGPD.
Quels sont les défis techniques du server-side tracking ?
Le server-side tracking nécessite une infrastructure serveur dédiée, des compétences en développement et data engineering, et une maintenance continue pour garantir fiabilité, performance et conformité.
Comment bien démarrer avec le server-side tracking ?
Commencez par évaluer vos besoins, choisissez une solution adaptée (ex : GTM server-side), mettez en place une infrastructure cloud sécurisée, puis intégrez vos outils analytics en respectant le RGPD et en testant rigoureusement chaque étape.
Le server-side tracking remplace-t-il totalement le client-side ?
Non, il est souvent recommandé de combiner les deux pour bénéficier de la souplesse du client-side et de la fiabilité du server-side, selon les cas d’usage et les contraintes techniques.
 
 
A propos de l’auteur
Franck Scandolera est consultant expert et formateur indépendant en Web Analytics, Data Engineering et automatisation, depuis plus de dix ans. Responsable de l’agence webAnalyste et de « Formations Analytics », il maîtrise parfaitement le tracking client-side et server-side, avec une expertise poussée en conformité RGPD. Il accompagne agences, annonceurs et équipes techniques dans la mise en place de solutions data robustes et respectueuses de la vie privée.